PERIGORD : Beaulieu sur Dordogne

Beaulieu se situe à 25 km à l'est de Brive la Gaillarde à la limite de la Corrèze.

Histoire

Au Moyen-âge, Beaulieu était un petit village de pêcheurs et d'éleveurs appelé Vellinus. Vers 855, en pleine guerre de succession à la tête de l’Aquitaine, Rodolphe de Turenne, archevêque de Bourges, rallié à la cause « légitimiste » incarnée par Charles le Chauve, souhaita effectuer une fondation monastique sur ses terres familiales. Après une vaine tentative à Végennes, il se tourne vers Vellinus. Selon la légende, devant la splendeur du lieu, il ne put s’empêcher de le baptiser « Bellus Locus » (Beau Lieu en latin altéré). Depuis la grande abbaye de Solignac, il sollicite l’envoi d’une équipe de 12 moines chargée de mettre en place ce nouveau monastère et participe à l’édification du patrimoine de l’abbaye. Le monastère est consacré en 800.

    

 La place du marché et l'abbatiale Saint-Pierre

Beaulieu devint une étape essentielle de pélerinage sur les chemins unissant Limoges à Aurillac et Figeac, menant vers Conques, Moissac, Toulouse puis Compostelle. Vers 1095, la ville est annexée à Cluny, ce qui lui permet d'entamer une période de reconstructions et de grands travaux avec le chantier de l’abbatiale et de son décor sculpté. L'abbaye devient puissante et la ville devint une place commerciale importante. L'essor d'une véritable communauté bourgeoise suscite les convoitises des seigneurs de Castelnau et Turenne.

      

L'abbatiale Saint-Pierre
Elle demeure le seul vestige du grand monastère du Moyen âge. Elle a été édifiée en grès ocre. C'est la plus grande église du département, elle mesure 62 m de long, 38 m de large et 23 m de haut sous la coupole. En 1843, elle fut classée monument historique.

Les années qui suivirent 1213 marquèrent la fin de la mainmise clunisienne et l’abbaye perd peu à peu de sa puissance. Beaulieu devient le siège des conflits de pouvoir entre le seigneur-abbé, les bourgeois et le vicomte de Turenne. Durant les guerres de religion, par deux fois (1569-1574), les troupes de l’amiral de Coligny pillent la ville et l’abbaye. L’église abbatiale est alors transformée en temple protestant. Rendue au culte catholique, en 1622, grâce à la Ligue, l’abbaye est reconstruite au XVIIe siècle. La ville redevient prospère. 

       

La rue Sainte Catherine avec la tour Renaissance ornée d'une coquille François 1er.

    
En premier, la porte Sainte-Catherine et la troisème porte. Trois portes fermaient la cité médiévale.

    
La chapelle des Pénitents fut construite au XIIe siècle pour accueillir les paroissiens de Beaulieu qui devaient se rendre, avant sa construction, à Soniac. C'est aujourd'hui un musée de l'histoire locale.

La région de Beaulieu produit chaque année 400 tonnes de fraises. Et chaque année, durant le 2eme dimanche de mai, se tient la fête de la fraise, au cours de laquelle une tarte de 8 m de diamètres est confectionnée.

PETITS CONSEILS :

J'ai testé le restaurant de l'Hôtel restaurant Le Turenne, celui-ci vous propose des plats gastonomiques à un budget raisonnable. Le cadre est beau et moderne. Le personnel est sympatique. Le seul hic est l'attente entre les plats si vous êtes nombreux.

Allez également faire un tour de Gabarre sur la Dordogne, le tour est à un prix intéressant. Si vous désirez le faire, allez vers la chapelle des Pénitents où vous trouverez l'embarquadère. Les horaires de départs sont indiqués. Attention, durant la période estivale il y a du monde et les gabarres sont limités en nombres de passagers, donc je vous conseille de réserver votre place.

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